Page précedente Retour à l'index général Français / Back to the general English index
Sommaire
Page suivante

Los Llanos 1ére partie

Jeudi 13/05

Départ à 8h30 de Mérida avec notre guide espagnol Juan (qui parle français et anglais) pour un voyage de 10h en 4x4 serrés comme des sardines (1 chauffeur, 1 devant, 4 derrière, et 1 dans le coffre).

Photographie d’une petite église construite par un homme seul en pénitence pour sa femme malade.


Eglise en pierres ajustées.

Puis passage d’un col à 3500m; le paysage est très joli, mais il faut se méfier des trous sur la route (pequenõ les trous, juste des petits morceaux de 4~8m sur 2m de route en moins partis en contrebas dans la vallée!).


Les plantes en premier plans fleurissent uniquement à partir de 3200~3500m.

Apparemment les glissements de terrains sont courants dans cette région, les montagnes sont constituées de terre, sans beaucoup de roche, on a l’impression qu’un géant s’est amusé à faire des gros pâtés de sable qui s’écroulent petit à petit (3~5km de haut les pâtés quand même).

Après une pause déjeuner à Barinas, nouvelle pause un peu plus loin pour acheter de l’eau et une discussion philosophique sur le nombre de caisses de bières que nous devons prendre commence.

Direction l’état d’Apure, où se trouve notre campement. C’est une zone semi-marécageuse remplie d’animaux facile à observer et c’est plat à 20~50m au dessus du niveau de la mer, ce qui change par rapport aux Andes. Nous y arriverons à 18h en roulant à tombeau ouvert, le guide prétextant une histoire de guerillos colombiens circulant de nuit sur les routes et qui agressent les riches touristes (ce qui évidemment est faux, même s’il y a quelques pirates de la route isolés, comme en métropole d’ailleurs).

Installation de nos hamacs militaires (des hamacs sont fournis, mais leur aspect douteux ne m’incite guère à dormir dedans), petite douche froide, et un bon repas copieux fait maison, ce qui est très agréable et qui sera toujours le cas pendant nôtre séjour.

Ce qui était marrant, c’était la présence d’un petit zébu comme animal domestique dans la cour de la maison (il a d’ailleurs mangé un quart du savon au lait de coco). C’était un prématuré et sa mère l’a abandonné, la famille l’a recueilli pour qu’il puisse grandir normalement.


Coin repas et zébu domestique du gîte.

Puis nous sommes allé traquer le dauphin d’eau douce à la lampe torche avec le guide qui criait " dolphy " pour ces bons touristes que nous étions, mais on a pas vu grand chose.

Vendredi 14/05

Petite ballade en 4x4 sur les chemins défoncés de la zone marécageuse de Los Llanos ou nous pouvons admirer beaucoup d’oiseaux et quelques crocodiles, caïmans et alligators qui plongent dans l’eau à notre approche.

Un des membres du campement essaye d’ailleurs d’en capturer un avec un hameçon de 15cm, mais la tentative échoue à cause d’une trop grande précipitation. Il faut dire que l’animal faisait quand même plus de 2m et ne s’est pas laissé traîner comme ça.

Par la suite, toutes nos tentatives de la matinée pour capturer des alligators se sont soldées par des échecs.


Petite visite chez des voisins, Antéro est un grand dresseur!

Notre plus grand regret pendant ces 4 jours est de ne pas avoir eu d’appareil photographique avec un très bon zoom, car on peut vraiment faire une grosse moisson d’images d’animaux dans d’excellentes conditions sans devoir poireauter pendant des heures dans une cachette.


Rapace tranquillement perché pris à 4m.

Nous avons pu voir plusieurs troupeaux de gros rongeurs un peu plus petits que des moutons, ainsi que des restes d’os nettoyés et broyés de ce même type de rongeur, qui avait du être surpris par un crocodile !


Touristes en vue!

L’après midi (après une bonne sieste en hamac) fut consacrée à une ballade dans une vielle pirogue propulsée par un 25ch (tiens ça me rappelle quelque-chose). Le piquant de la situation était que les eaux sur lesquelles nous naviguions sont infestées de piranhas, et dans une moindre mesure par des anacondas et des crocodiles, le mot d’ordre étant " surtout ne pas tomber à l’eau, car on ne remonte pas dans une pirogue " !

D’autant plus, que j’ai pu voir une large section écaillée s’enfoncer sur mon côté droit juste à 1 m de la pirogue. Il s’agissait en fait d’une espèce de tortue qui date de la préhistoire (nous avons vu aussi une espèce d’oiseau provenant de la préhistoire). Le point commun de ces 2 espèces, c’est qu’elles ont très mauvais goût, et qu’aucun animal ne les chasse.


La fameuse tortue préhistorique.

Nous avons vu des singes et surtout notre ami " dolphy " accompagné par toute sa famille, des dauphins d’eau douce, à la peau du ventre rose, de plus en plus rare, on ne sait pas si leur population va se stabiliser ou disparaître.

Comme tous les dauphins, ils s’amusaient avec les vagues provoquées par le déplacement de la pirogue.

Nous avons ensuite fait une partie de pêche au piranhas, c’est qu’ils sont voraces ! Il faut les ferrer rapidement, autrement ils mangent le morceau de poulet sur l’hameçon avant même d’avoir senti une tension dans la ligne.

Et nous avons pu voir un rapace plongeant sur sa proie, en l’occurrence un piranhas péché, c’était superbe, mais personne à bord de la pirogue n’avait préparé son appareil photo, ce qui est rageant car il est passé à moins de 3m de nous ailes déployés et serres en avant.

Nous avons dû ensuite lever le camp devant l’insistance des moustiques. S’ensuit une petite veillée où l’on nous explique que l’eau monte en cette saison après 2 mois de saison sèche. Il est relativement plus difficile de pêcher des piranhas ou de trouver des anacondas. Et que si comme nous l’avons fait tout l’après-midi, nous trempions les mains dans l’eau quelques secondes pour les rincer, nous les aurions sorties avec un piranha sur chaque doigt. Ils recommencent à avoir de la nourriture, mais ils ont vu des animaux se faire manger dans un bouillonnement d’écume. Même s’ils sont familiers du lieu, ils ne s’amuseront pas à faire des baignades en pleine eau. Ce qui nous à amenés à poser la question des dauphins, pourquoi ne sont ils pas mangés ? En fait ils sont toujours en groupe pour protéger les membres blessés ou malades, ils sont plus agiles que les piranhas et les mangent, et apparemment les piranhas ne s’en approchent pas trop.

Juste avant de nous coucher, nous constatons qu’il y a une belle araignée de 10~15cm de diamètre pattes déployées au plafond, super ! D’ailleurs pendant la nuit, j’ai senti un insecte de bonne taille marcher sur mon bras, je l’ai éjecté au bout du hamac, le temps de chercher mes lunettes et ma lampe torche pour savoir ce que c’était, il est arrivé au niveau de mes pieds où il a eu droit à un aller simple en direction du hamac de Fabrice, je ne sais pas où il est tombé, et je me suis rendormi.


Page précedente Retour à l'index général Français / Back to the general English index
Sommaire
Page suivante