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Croisière en Corse

(Le soleil, la mer et le vent Force 7+)

Voici un petit résumé d'une petite croisière sur le bateau Hyade en Corse du 11 août au 25 août que j'ai effectuée en tant que Conseiller technique ave le premier équipage puis Skipper avec le deuxième, le rêve quoi!

De gauche à droite, Loïc (le skipper), Jean-Michel & Arthur (les mousses).

A la base, je devais uniquement convoyer le bateau de la Corse à la métropole (le voyage inverse avait été effectué par mon pére, ma sœur et le copain de ma sœur). Comme cela faisait 3 ans que je n'avais plus mis les pieds sur le bateau, j'avais demandé une petite "check-list" pour connaître l'emplacement des différents équipements et l'utilisté de tous les interupteurs et prises sur le bateau, ce qui par la suite m'a été très utile.

Mais j'ai négocié une petite rallonge, ainsi que l'invitation de copains célibataires, pour chasser les pauvres proies féminines sans défences et transformer notre voilier en "Love Boat", afin d'y faire la fête tous les soirs, mouillé* au bord d'une plage de sable blanc et d'eau turquoise, Wouahhou, je signe tout de suite!

Ceci est donc le plan de navigation établie de manière hautement scientifique, bien que la voile apporte toujours son lot d'imprévues, passons maintenant à la vérité historique des faits pour confronter la pratique à la théorie.

Nota : les "*" indiquent des mots situés dans l'index

Mercredi 11 août 1999 – La fin du monde ?

Lever à 5h30, il faut prendre le train à 6h30 pour attraper le NGV (Navire Grande Vitesse) de 8h30 à Nice pour rejoindre ma sœur à 12h10 à Bastia. Tout est calculé au millimètre, je serais au milieu de la méditerranée pendant la destruction de Paris par Mir et la dernière éclipse de soleil du millénaire. C’est donc guilleret que je prend le train.

Arrivé à Nice, je prend un taxi pour aller à la gare maritime (tout compte fait, c’était calculé un peu trop juste…) où j’apprend à ma grande " satisfation " que le vent étant un peu fort, le NGV ne partira pas. En effet, les vagues faisaient 3m20 et le bateau était limité par des vagues de 3m (en fait, ce bateau avait heurté une baleine 5 jours auparavant, ce qui imposait à la compagnie de suivre des régles de sécurité plus strictes sur une période d’essai de 30 jours). Bref, ça commence bien, les ferry suivant partent le soir et arrivent le lendemain à Ajaccio, ce qui n’est pas du tout ma destination.

Heureusement qu’une agence de voyage se trouve à la gare maritime, je réserve un billet d’avion pour le vol de 11h45 qui arrivera à 12h20 à Bastia. Je pars en courant à la garre routière pour prendre la navette pour l’aéroport (ça y est l’entrainement physique commence). Finalement, j’ai eu largement le temps de rejoindre l’aéroport où j’ai failli me " casser la figure " à cause d’une " déjection canine " en plein milieu du hall carrelé (j’ai fait une belle récupération mais ce n’est pas passé loin), heureusement que le(la) propriétaire de l’animal n’était pas dans les environs, il aurait eu de mes nouvelles.

Pendant le voyage, le pilote a fait basculer l’avion à gauche puis à droite dans des grand virages pour que les passagers puissent observer l’éclipse de soleil (qui était partielle à environ 80% en corse). J’ai même cru que l’avion aller rester penché sur la gauche car tous les passagers se sont lever pour aller sur la gauche, c’est le pilote qui était content ! Après un atterissage sans problème mais secoué où le pilote surfait sur les rafales de vent en positionnant l’avion légerement de travers, nous avons pu poser pied sur l’île de beauté. Heureusement que j’avais pu avertir ma sœur sur le portable du bateau, et nous avons pu admirer la phase la plus obscure de l’éclipse devant l’aéroport.


Ils n'ont pas oubliés leurs Rabannes!

Nous avons profité de la voiture pour visiter des petits villages corses typiques entre Bastia et l’île Rousse

Arrivée à bord du bateau à l’île Rousse

Finallement, la fin du monde n’a pas eu lieu, sur ce coup là je suis déçu, quand même un homme savant comme Paco Rabanne, faire une telle erreur, je n’acheterais comme je n’achetais, plus rien qui porte sa griffe en signe de protestation des déçus de la fin du monde avortée de mir qui tombe sur Paris !

 

Jeudi – Le train train des vacances par force 6

Je prend difficilement contact avec le bateau (je me souvenai pas qu'on était aussi matinal à bord, 6h~7h pour les vacances), cela fait quand même 3 ans que je n'ai plus navigué sur un voilier.

 
Les canadairs qui slaloment entre les voiliers pour pouvoir écoper de l'eau à l'abri du port !

Vendredi

Ile Rousse ->Cap ->St Florent, 3h pour trouver un resto

Samedi Force 2 -> Force 7

St Florent -> Ile rousse

Nous arrivons donc à St Florent où ma sœur décide de mouiller pour ne pas prendre de place au port. Après un premier essai où l'ancre dérape à cause du vent, au deuxième essai, il semblerait que l'ancre soit bien accrochée, même si le bateau est loin du bord pour éviter d'acrocher d'autres bateaux..

Après un en-cas rapide, car je dois déposer ma sœur et son copain sur le quai du ferry, je prend l'annexe pour jeter les poubelles dans des containers flottants. Je fais tomber un petit emballage plastique, me faisant houspiller comme le plus grand pollueur que la terre est connue, je fais l'erreur fatale d'aller le récupérer, je pars à la dérive vers le large poussé par un vent frais.

Que cela ne tienne, je n'ai qu'a démarrer le moteur. Evidement le moteur n'a pas voulu démarrer, et au bout de 30s, j'ai déjà dérrivé de 50m. Je commence à godiller (je n'avais embarqué qu'un seul aviron), mais il faut que je me rende à l'évidence, mon entrainement effectué la veille ne suffira pas pour remonter contre le vent.

Heureusment qu'il y a un bateau situé sur mon babord mouillé encore plus en retrait. Malgrés tout, j'ai eu beaucoup de difficultées pour l'atteindre, le vent me poussant plus vite vers le large que ma vitesse de progression latérale. Tout en essayant de redémarrer le moteur accroché tranquillement au bateau, je commence à réfléchir à la situation. Point positif, j'ai échapé à la promenade gratuite de plusieurs heures de nuit avec un vent frais, le temps d'atteindre l'autre côté de la baie. Point négatif, le moteur ne veut pas redémarrer, je ne peux pas remonter au vent avec l'aviron. Il me reste la solution nage en eau fraiche, et comme je ne pourrais pas tirer l'annexe sur cette distance à cause de sa trop grande prise au vent, il faut que j'aille sur mon bateau que je revienne avec un long bout et un deuxiéme aviron! Finallement, ma sœur m'apporte le deuxiéme aviron grâce à l'annexe du muscadet équipée de solides avirons en bois.

 

Dimanche Force 7

Dans la nuit ripage à 4h du matin, quai jusqu'à 7h

Dans la journée ripage avec ancre double

Invitation de Christopher et Lisa à prendre l'apéro à Bord (bateau Muscadet)

Lundi 16 août 1999 – Arrivée des 2 mousses par calme plat

(récit des aventures au hamam du ferry avec les jeunes filles excitées par les "hommes")

Mardi Force 6

Je donne la carte à Christopher

Tramway, ballade, 4 italiennes

 

Mercredi Force 5

Ile Rousse -> Saleccia


Halte Pique-nique bien venue pour les 2 mousses non amarinés!

Jeudi Pas de vent

Saleccia St->Florent

Vendredi 20 Août 1999 Force 6

Premier essai de départ de la corse, Météo incertaine

St Florent -> Large -> Ile Rousse au moteur

Arret, sortie voile, manœuvre à la voile

Samedi Force 6

Reveil 6h30, déplacement du bateau sur la Barge du port

Arrivée de l'allemand après 24h de navigation de la pointe de la corse, arrivée des nouveaux zelandais

Boîte de nuit très jeune moyenne d'age <18 ans

Dimanche pas de vent

Repos / baignade /apéro, acceuil touristes

Lundi Force 3

Départ métropole, bon vent



Le valeureux équipage s'occupe pendant que le capitaine fait le quart!

19h30 plus de vent, plus de moteur

Mardi Force 0

Dérive all day, thon, dauphins, requins, baleine, pécheurs filet, nettoyage

19h00, redémarage moteur, 19h30 Arrêt moteur due au skipper, 19h32 redémarrage moteur

Mercredi Force 4

Arrivée Porquerolle, on établit les voile, le moteur stoppe


Terre, Terre ! La fin du périple est proche.

Maneouvre d'accostage dans le port

La Londe, Restaurant, nanas, dodo

Jeudi 26 Août

Fini

 

Index

Bout : Cordage, corde

Frais : s'utilise pour la force du vent et non pas pour sa température, un vent frais est un vent de force 4-6, on dit que le vent fraichis si sa vitesse augmente. Nénamoins, le terme fraichir est relié à la température. En effet, plus le vent est fort, plus on a la sensation (fausse) que le vent baisse en température.

Godiller : technique pour faire avancer une embarcation avec un seul aviron dirigé vers l'arrière. Plus efficace que la technique avec 2 avirons une fois maitrisée, elle est aussi plus fatiguante et tréstechnique. Néanmoins, cela permet de s'en sortir !

Mouiller : jeter l'ancre à l'eau pour l'accrocher sur le fond et empecher le bateau dériver jusqu'à la côte, on peut-utiliser aussi le verbe "ancrer".

A noter : on dit "le bateau (on) est mouillé" ou "le bateau (on) est au mouillage", mais en fait c'est l'ancre qu'on mouille, il faudrait plûtot dire "l'ancre est mouillée" ou de manière plus exacte "le bateau est ancré". Pourquoi l'usage courant nous impose cette tournure ? Ne cherchez pas de logique, il y en a pas


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