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Cayenne -> Mérida

Samedi 8/05

Départ de Cayenne à 19h30, arrivée à Fort de France à 20h40 où des VAT de Martinique nous attendaient pour nous accueillir. Après un petit restaurant sympathique au bord de l’eau (mais à prix touristiques), nous sommes allés nous coucher vers 2h du matin.

Dimanche 9/05

Après un réveil facile à 7h, grâce aux multiples démangeaisons aux chevilles occasionnées par nos amis moustiques pendant la nuit (classée en 3éme position au hit parade des nuits moustiquovores après la plage des hattes et les marais de Kaw), nous sommes accompagnés à l’aéroport dans un état semi-comateux pour prendre l’avion de 9h20 pour Caracas. Celui-ci était d’ailleurs rempli à 20~30% ce qui nous à permis de faire un petit somme avant d’arriver à Caracas à 10h30 avec 15min d’avance.

L’objectif est clair, nous devons retrouver le terminal de bus " la Bandera " pour prendre le bus de nuit vers Mérida. Passage tranquille à la douane, découverte des uniformes locaux, premier essai de retrait bancaire, mais la caisse automatique de l’aéroport n’aime pas trop les cartes bleues. Il faut donc changer quelques $ pour continuer le voyage, car les banques de Guyane n’ont pas voulu faire le change Francs-> Bolívars.

Premier contact avec une " locale " du bureau de l’Office du Tourisme pour nous expliquer comment aller à la Bandera. Les explications en anglais sont précises. Il y a 3 possibilités :

- option A: prendre le bus jusqu'à la station de métro de Gato Negro sur la ligne 1, changer à la place Venezuela et prendre la ligne 3 jusqu'à la Bandera.

- option B: prendre le même bus jusqu’au terminal et payer un taxi (1500 Bs) pour aller à la Bandera.

- option C: prendre le taxi à 15000Bs (25$) la course jusqu’au centre-ville, et il est déconseillé de prendre les taxi à plaque blanche si on ne veut pas se faire racketter de 150$ par le chauffeur, celui-ci utilisant un pistolet pour être plus persuasif (légende Vatesque que nous n’avons pas voulu vérifier et que nous ne confirmerons ou n’infirmerons pas).

A la sortie de l’aéroport premier choc, un alignement d’une cinquantaine de taxis noirs sortis tout droit d’un série à la " Starsky & Hutch ". Mince, une faille dans l’espace temps nous a fait arriver au USA en 1975 !

Pas le temps de tergiverser, il faut repérer notre bus pour Gato Negro. Dans le bus, nous rencontrons 2 françaises de Martinique qui vont aussi vers Mérida, et il se trouve qu’elles choisissent l’option A, alors que nous choisissons l’option B.

Arrivés à la Bandera, sûrs de notre coup, nous allons demander 3 tickets pour le bus de nuit pour Mérida, emprunté par 2 générations de voyageurs Vat avant nous (en l’occurrence Norbert Cabrera et Thomas Boilevin qui a également fait un article pour l’avatar). No Senõr, le bus n’existe plus. 15min a essayer de trouver un itinéraire de secours, alors que le gars dans son coin nous explique tranquillement qu’il faut retourner à l’aéroport et prendre l’avion (cf. être hispanophone dans les informations générales).

Il faut dire que ce fut rude sans échauffement préalable pour notre interprète officiel Antéro, qui parle portugais, mais qui comprend l’Espagnol nous a t il assuré avant le départ (NdC Menteur !). De toute manière, ce n’était pas nous, les 2 autres anglo-allemand qui auraient été d’une grande aide.

Bref, nous décidons de partir pour Barquisimeto qui est une grande ville à mi-parcours ou nous reprendrons un autre bus de là-bas.

Premier contact avec les bus Vénézuélien. Apparemment, ils prennent un malin plaisir de mettre les bus à 18° avec des courants d’air glacés qui arrivent de toutes parts une fois assis alors que la température extérieure est au-dessus de 25°. Par contre, les vitres sont vraiment teintées, et il est même difficile de lire son livre, c’est une ambiance violette tamisée de soirée " hot ", mais malheureusement, ce n’était pas un night-club rempli de muchachas.

Après 6h de route, nous arrivons à Barquisimeto (350.000 habitants). Nous suivons un jeune étudiant Vénézuélien qui avait pris Fabrice pour un Américain et qui avait engagé la conversation en anglais dans le bus. Celui-ci nous amène dans un hôtel correct, " l’helvetia " a 15000 Bs (25$) la nuit pour une chambre triple. Du coup, nous lui offrons quelques bières au bar de hôtel pour en apprendre un peu plus sur le Venezuela et ses " bons plans ".

Après un bon petit repas pasta, nous allons nous coucher pour récupérer un peu, du moins après avoir visionné le superbe film " Piranhas " à la TV (80 chaînes par le câble) pour nous mettre dans l’ambiance des territoires sauvages et accessoirement pour améliorer notre espagnol car le film est en anglais sous-titré en espagnol.

Lundi 10/05

Tout cela est bien joli, mais notre objectif reste Mérida dans les Andes. Nous partons donc au petit matin (9h~10h !) au terminal de bus de Barquisimeto pour connaître les horaires de départ vers Mérida. Nous avons déambulé une petite heure dans la ville, avec un minimum de renseignements pour retrouver le terminal (les rues sont toutes perpendiculaires et numérotées, ce qui revient à jouer à la bataille navale en espérant trouver la bonne case !).

Bref, tout ça pour nous entendre dire que le bus de l’après-midi qui a effectivement existé, il fut un temps, n’existe plus ! Ce qui évidemment change tous nos plans. Nous réservons nos place pour le bus de 10h30 le lendemain.

Finalement, nous en avons profité pour visiter la ville, mangé au Mac-Do (à 3000 Bs = 30f le menu) en grands aventuriers culinaires, et voir le film " Revencha " (Payback en Français) avec Mel Gibson, où on s’était dis qu’on arriverait quand même à comprendre le scénario. D’ailleurs, heureusement que tous les films sont en VO sous-titrés, car selon l es acteurs, c’est plus facile de comprendre les sous-titres sans avoir fait d’espagnol que les acteurs qui parlent dans leur barbe.


En plein travail de repérage!

Tout ceci s’est terminé par un petit restaurant italien sympa (toujours le goût de l’aventure) et un petit Mortal Kombat VO sous-titré en portugais à la TV avec des super écrans pub tout noir de 5min toutes les 15min car celle-ci ne sont diffusées qu’au Brésil. Ce qui coupe l’action et agace sérieusement les spectateurs guyanais que nous sommes habitués à un sevrage complet de pub.

Mardi 11/05

Cette fois-ci nous prenons le taxi (à plaque blanche !) avec nos gros sacs à dos pour aller au terminal de bus, où, en bons touristes, nous avons pris quelques photos du bazar ambiant.


Terminal de bus de Barquisimeto.

Après 8h de voyage, nous arrivons à Mérida. Petit passage à l’office du tourisme du terminal où nous demandons l’adresse de l'hôtel Italia qui avait été indiqué dans les résumés de voyage de Thomas et Norbert.

Mérida est une ville à environ 1700m d’altitude, entourée de montagnes entre 3000m et 5000m (5007 exactement pour " el pico Bolívar "). Mais comme la vallée est large, on n’a pas cette impression d’écrasement que l’on peut avoir à Chamonix.

Après une petite collation, nous prenons le taxi dans la nuit noire et la pluie battante, l'imposante voiture américaine déplaçant des gerbes d’eau impressionnantes malgré son allure réduite.

Décrassage à l'hôtel Italia qui est correct mais fait plutôt penser à une auberge de jeunesse (on n’a pas la TV câblée !).


L'hotel se trouve dans cette rue, bâtiment bordeaux sur la gauche, après le bleu et le jaune cassé.

Nous avons dîné dans un bon petit restaurant où nous avons commandé une pierrade de viandes (1kg) pour 5000 Bs pour 2 après une bonne soupe arrosée de quelques cervezas à 350Bs.

Passage au bar français de Mérida où j’essaye de convaincre mes partenaires de sortir en " boîte " pendant 30min, ce qui a finalement abouti et nous sommes arrivés à un petit club sympa " Birosca " que je vous conseille.

Nous sommes allés nous coucher tard, après être rentrés " broucouille ", comme on dit dans le bouchonois (déjà en français c’est galère, alors en espagnol...).

Mercredi 12/05

Visite de Mérida, photos de la place Simon Bolívars (il y en a une dans chaque commune), recherche de l’agence CANTV pour rassurer parents et copine que nous n’étions pas morts et que Chavez (le président démocratiquement élu voulant plus de pouvoirs présidentiels) n’avait pas pris les pleins pouvoirs.


Exemple d'une place Bolívars que l'on trouve dans toutes les villes.

Fabrice et Antéro vont chez le barbier en début d’après-midi afin d’apprécier pleinement un rasage de près effectué par un professionnel (ce qui, d’après Thomas fut un grand moment de détente pendant son voyage), alors que je m’offre une petite sieste pour ne pas perdre le rythme guyanais avant le match OM-Parme prévu à 15h au bar français.

S’ensuit un réveil brutal de la part des 2 compères, outrés par le manque de professionnalisme du barbier, ayant eu l’impression de s’être fait charcuter par un amateur et jurant qu’on ne les y reprendrait plus.

Nous allons au bar français vers 15h pour apprendre que la première mi-temps est déjà finie, que L’Olympique de Marseille est mené 2 à 0 et que la RAI a arrêté la retransmission sûre du résultat de Parme, ce qui s’est vérifié d’ailleurs. Bref, grosse journée blanche.

Nous en profitons quand même pour réserver nos places pour l’excursion de Los Llanos pour le lendeindex à l’agence Leon Tour pour 130$ (NdC négocié ! 160$, puis l’agence a fait un effort à 140$, avec les Français on était en train de se dire qu’on étaient d’accord, quand l’agence a baissé à 130$ ! ? !). Finalement nous serons un groupe de 6 personnes, nous 3, un couple de Français, et un anglais British jusqu’au bout des ongles.

 


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